Prévention dans le domaine des technologies de l'information

Ce site de la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle offre des ressources pour favoriser une approche professionnelle des technologies de l’information (TIC) dans une optique de prévention des usages abusifs.

IL PROPOSE EN PARTICULIER:

– Une analyse de l’impact des TIC dans le champ de l’animation socioculturelle
– Une définition des usages abusifs de ces technologies
– Des indications sur les limites légales dans cet univers
– Une invitation à cerner le phénomène de façon pragmatique
– Des pistes pour se saisir des TIC comme une opportunité de travail
– Des ressources pour organiser un travail de prévention au sein d’une équipe

Ces pages proposent des liens dynamiques vers la partie théorique du site Prévention de la FASe.

IMPRESSUM

Ce travail a été réalisé entre 2013 et 2015 à travers le questionnement collectif d’un groupe de collaborateurs et collaboratrices de la FASe. Il s’agit de Mehdi Bouhahouche, Marisol Schweighauser, Annick Caruzzo, Sébastien Gendre et Thomas Gremaud. L’édition du site a été réalisée par Stéphane Herzog.

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Enjeux et valeurs

Les outils de l’animation socioculturelle sont pertinents pour prévenir les risques en lien avec les Technologies de l’information et de la communication. Un enjeu majeur est lié à leur compréhension.

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent l’une des évolutions les plus significatives de l’époque contemporaine. Cela est dû à la rapidité avec laquelle elles se sont développées et par leur impact sur notre quotidien. On entend par TIC l’ensemble des médias et outils numériques: ordinateurs, smartphones, tablettes, réseaux sociaux, jeux vidéo, site Internet, objets connectés, etc.

Le travail d’animation socioculturelle réalisé au sein des centres de la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe) et des équipes TSHM – auprès des jeunes en particulier – est impacté par la présence quotidienne des TIC. La quasi-totalité des usagers mineurs possède un Smartphone. Celui-ci est parfois perçu comme un objet générationnel. En Suisse, les jeunes grandissent dans des familles dont l’écrasante majorité est connectée à Internet. Les professionnels de la FASe eux-mêmes utilisent les TIC.

Analyse de l’impact des TIC

Pour prévenir les dérives dans l’usage des TIC, comme par exemple l’hyperconnectivité, le harcèlement sur les réseaux sociaux, les travailleurs sociaux sont d’abord amenés à analyser l’influence de ces médias sur leur environnement quotidien. Ils se questionnent sur leur propre usage des TIC. Ils s’interrogent sur les façons adéquates d’adapter leurs pratiques professionnelles à cet univers.

Une approche dépassionnée

Un enjeu majeur pour l’animation socioculturelle est de permettre en son sein une approche dépassionnée du sujet. Les TIC sont des outils qui peuvent participer au travail de création de liens et de participation citoyenne.

L’analyse des usages et des règles des intervenants en matière de TIC est cruciale. L’objectif est que l’animation puisse continuer à jouer pleinement son rôle, y compris dans les mondes numériques.

Enjeux

L’animation socioculturelle questionne la société numérique, et inversement. Elle l’envisage comme une opportunité de développement de la participation citoyenne. Elle décrypte ses risques et adopte une posture claire.

Les outils et médias des TIC font partie du quotidien. Le premier constat est que ces supports génèrent de la communication mais aussi du lien social. Ce phénomène intéresse donc directement l’animation socioculturelle. Il peut induire des risques mais il peut aussi servir comme outil de prévention ou de développement du lien.

Comprendre les risques spécifiques du numérique

Les TIC présentent autant d’avantages et d’opportunités que de risques. Dès leur plus jeune âge, les enfants y sont exposés et s’y exposent. Les conséquences intrinsèques à la nature numérique des supports doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs de la prévention.

Sur le terrain, l’animation socioculturelle observe les jeunes vivre la technologie et l’intégrer à leur quotidien. Ces usages peuvent devenir un élément culturel, constitutif de leur identité d’adolescent-e-s. Il s’avère que de nombreux éléments de ces appartenances et identités échappent aux travailleurs sociaux du fait de leur seule nature numérique, qui se construit à l’écart du regard direct des adultes.

Des interrogations face à une culture nouvelle

Sur le terrain, les animateurs et animatrices de la FASe sont sans cesse interpellés par l’utilisation que les jeunes font des TIC. Ils peuvent être heurtés par leurs propos, leurs pratiques, surtout s’ils connaissent mal les TIC:

  • Comment peut-on disposer de 8000 amis?
  • Pourquoi des jeunes dévoilent-ils à ce point leur intimité?
  • À quoi correspondent les pratiques d’instantanéité  (selfies, photos, messageries instantanées, etc.), qui paraissent souvent dévolues au culte de soi-même?

La question de la construction chez les jeunes d’un esprit critique qui leur permette de s’orienter dans la jungle de l’information se pose avec acuité. Par ailleurs, les contacts privilégiés avec les jeunes permettent parfois de découvrir les difficultés que certains d’entre eux vivent au travers de la technologie comme:

  • le harcèlement;
  • l’usage abusif ou excessif des TIC.

Il est nécessaire que les professionnels de l’animation socioculturelle puissent continuer à jouer leur rôle de modèle conscient et éclairé auquel le jeune choisit d’adhérer positivement: je t’admire et je te suis, ou je ne veux pas te ressembler. Cette demande tacite, propre au phénomène particulier de l’adolescence, justifie un positionnement clair des travailleurs sociaux au sujet des rapports entre humains et technologie.

Représentations

La prévention dans le domaine des TIC passe par une analyse dans les équipes des représentations personnelles liées à ces médias et technologies.

La prévention dans le domaine des TIC implique une analyse dans les équipes des représentations personnelles liées à ce phénomène. Une possibilité est d’inviter chacun et chacune à prendre position sur ce sujet en fonction de ses propres valeurs et expériences. L’opération permet de situer globalement le collectif dans son rapport aux TIC, afin de permettre une intervention consensuelle.

  • Suis-je pour ou contre les TIC?
  • Quels sont les outils TIC que j’utilise – ou pas – dans mon travail ou ma vie privée?
  • Quel est mon niveau d’expérience et de connaissance dans ce domaine?
  • Qu’est-ce que je juge comme dangereux ou inadéquat dans cet univers?
  • Est-ce que je préfère plutôt ne rien savoir à ce sujet, ou est-ce que m’y intéresse?
  • Est-ce que je souhaite contrôler l’usage des TIC dans le centre?

Ce travail de verbalisation permet de mettre en lumière des aprioris qui sont susceptibles de parasiter les réflexions collectives. Une fois exprimés, ces points de vue peuvent offrir des appuis pour lancer un débat:

  • Je suis pour ou contre le fait que les ados aient accès à tel site, tel service à la maison de quartier, parce que…
  • Quels sont les contenus acceptables et ceux qui ne sont pas tolérés?
  • Quel sens à donner à l’accès aux TIC chez nous?

L’équipe définit ainsi des intentions. Elle peut alors bénéficier d’apports extérieurs, sur les aspects légaux de l’usage des TIC, par exemple. Elle peut aussi confronter sa position à des expériences menées dans d’autres lieux. Les projets de prévention pourront alors être élaborés sur des bases explicites au niveau des positions et des intentions.

Les apriori

La prévention implique une analyse dans les équipes des représentations personnelles liées aux nouvelles technologies. Il s’agit de mettre en lumière les aprioris, positifs et négatifs.

Le domaine des TIC, à l’instar de toutes les innovations, est victime de très nombreux aprioris. Les croyances qui s’y rattachent trouvent leurs fondements dans l’inconscient collectif et les représentations personnelles. Elles sont parfois le fait de postures de résistance.

Les aprioris peuvent aussi traduire une méconnaissance du domaine.

On peut penser que:

  • les TIC sont néfastes pour les enfants et les adolescent-e-s: elles les isolent au lieu de les mettre en lien;
  • ces outils sont le symbole du consumérisme et de l’individualisme, contre lesquels l’animation socioculturelle lutte. Ils n’ont pas leur place dans une maison de quartier;
  • les nouvelles technologies provoquent la violence, incitent au harcèlement, donnent accès à des contenus inappropriés et choquants;
  • le mieux que les travailleurs sociaux puissent faire pour protéger les usagers des contenus nuisibles est de refuser totalement l’utilisation des TIC au sein de leurs institutions; mieux vaut l’abstinence totale que la surconsommation;
  • le rôle des maisons de quartier ou centres de loisirs n’est pas de faire l’éducation à Internet, à l’utilisation des portables, etc.;
  • Finalement le monde virtuel ne nous regarde pas.

Le paradoxe des aprioris par rapport au travail d’animation

Il y a un côté paradoxal dans ces jugements, car l’animation socioculturelle récuse les aprioris. C’est le cas dans l’accueil des personnes qui fréquentent les centres de quartier. Chacun et chacune se voit offrir l’opportunité de s’y présenter comme il l’entend. La même démarche peut s’appliquer aux TIC. Une façon d’aborder la question est de parier sur la curiosité et d’assumer le cas échéant une perte de maîtrise, totale ou partielle, sur le sujet.

Un changement des représentations permet d’entrevoir des opportunités de travail tout autant que les contraintes et les risques liés aux TIC, comme dans n’importe quelle autre thématique concernant les usagers de la FASe.

Auto-analyse critique

Une analyse des représentations personnelles liées aux nouvelles technologies permet de révéler les positions au sein d’une équipe.

La corrélation entre les représentations et les expériences personnelles – dans la pratique ou les compétences acquises – façonne l’identité professionnelle. Dès lors, la manière des travailleurs sociaux d’appréhender les TIC mérite d’être analysée par eux-mêmes.

Une façon de procéder est de mettre en lumière les expériences personnelles négatives en matière de TIC, par exemple:

  • piratage de son compte mail ou de son profil sur un réseau social;
  • difficultés dans l’utilisation de son téléphone portable;
  • impression d’être incompétent face à un ordinateur.

Idem au sujet des expériences positives:

  • En me connectant sur Facebook, j’ai retrouvé tous mes amis d’enfance, on devrait tous en profiter;
  • On peut communiquer via What’s App en tout temps et de manière gratuite. C’est formidable;
  • Les réseaux sociaux sont d’incroyables moyens d’expression. Mon blog cuisine compte déjà 800 abonnés.

L’objectif est de trouver un équilibre entre ces deux pôles pour définir les bases d’une posture professionnelle. La communication, et plus particulièrement la discussion en équipe, peuvent contribuer à cette vision.

Une fois ce travail effectué, il est possible d’entrer de façon plus neutre dans une phase d’analyse du terrain et des problématiques liées aux TIC.

Analyse de l’utilisation des TIC par les professionnel-Le-s

L’usage au quotidien des TIC par des animateurs, animatrices, TSHM, n’est pas anodin. Les usagers des centres sont attentifs ou sensibles aux postures et règles qui sont adoptées par les professionnels avec ces outils.

Cette auto-analyse a pour effet de:

  • permettre aux animateurs et aux animatrices de se positionner face au tout numérique en offrant aux usagers – et aux autres professionnels: moniteurs, personnel technique et administratif – des modèles de gestion des TIC;
  • de tenir compte de la réalité vécue par les différents publics qui fréquentent les lieux d’accueil;
  • de proposer des accueils ou des temps qui tiennent compte des différents usages et coutumes en matière de TIC;
  • de saisir, dans ce champ d’usages numériques, des opportunités de réaliser un travail socio-éducatif.

Opportunités des TIC

Les TIC recèlent des possibilités de travail social. Une stratégie numérique offre des pistes pour élargir les contacts avec les usagers des centres. Les TIC peuvent être des outils de citoyenneté.

La FASe recommande aux animateurs et animatrices de s’ouvrir aux technologies de l’information. L’objectif est découvrir les avantages et les inconvénients de ces technologies pour fonder une pratique quotidienne des TIC en lien avec les jeunes. Cette dynamique peut donner lieu à la construction d’une stratégie numérique.

Pour une institution, un centre ou une équipe de TSHM, une stratégie numérique permet de:

  • conserver, prolonger, élargir le contact avec les usagers;
  • créer des opportunités de travail social;
  • faire passer des messages et des valeurs;
  • rejoindre des usagers dans une partie de leur monde et prévenir les clivages;
  • susciter ou favoriser une utilisation éthique, responsable, citoyenne des TIC.

Quelques pistes d’actions concrètes:

  • Développer une page sur un réseau social pour l’association, le secteur ou l’équipe. En réfléchissant aux contenus, fonctionnements, applications, conditions générales d’utilisation et objectifs visés, les professionnels s’en approprient aussi la technologie. Il est possible de réguler l’utilisation d’un réseau social et d’en faire un outil de contact et d’information très efficace. Après analyse des outils disponibles, une institution ou une équipe opteront pour celui qui correspond le mieux aux besoins et aux activités.
    Exemple: créer une page Facebook, ou développer un profil sur Twitter, Instagram, ou YouTube.
  • Créer un groupe sur un logiciel de messagerie instantanée. Lorsque les règles sont établies, que les objectifs sont clairs, disposer d’un groupe de communication a des avantages: lien rapide entre les membres, partage d’informations, prise de contact, prise de température de l’ambiance du groupe aisées. Un des préalables impératifs ? Définir les procédures en cas de propos injurieux ou contraires à la loi.
    Exemple de messagerie instantanée: What’s App.
  • Utiliser des applications de Streaming en direct. Ces outils permettent de diffuser des images en direct sur Internet depuis un smartphone. Ces canaux permettent de communiquer de façon créative. Exemple: Periscope ou Facebook Mobile.
  • Pratiquer des jeux vidéo avec des jeunes. Cette pratique ludique existe depuis plusieurs décennies. Seuls 4% de la production de jeux vidéo est déconseillée aux utilisateurs de moins de 16 ou 18 ans. Exemple: tester Pokémon Go ou Zelda.

Plusieurs équipes de la FASe font cette expérience d’utilisation avec un retour plutôt positif. N’hésitez pas à faire part de vos propres expériences dans votre structure ou à vous faire accompagner dans vos réflexions et projets.

Diagnostic et populations cibles

La prévention dans les TIC implique une analyse des risques et l’identification des populations potentiellement vulnérables. Avec ces médias, l’impact d’un message positif ou négatif peut être démultiplié.

Le travail d’animation socioculturelle se préoccupe des mésusages des TIC. Une définition des usages abusifs ou excessifs permet de cibler les actions. Cette notion est plus adéquate que celle d’addiction aux TIC ou de cyberaddiction, qui ne font pas l’objet d’un consensus scientifique et médical.

Une analyse de dérives et de risques potentiels dans l’utilisation de ces technologies peut être effectuée en fonction des groupes d’âges. L’étude du rôle de chacun et chacune dans le cas d’un mésusage des TIC est également pertinente. Les groupes de populations à protéger en priorité sont les mineurs, qui font un usage accru des ces médias.

Les populations cibles sont:

Les enfants. Ils représentent un marché important pour l’industrie des TIC. Les parents et les animateurs doivent opérer des choix sur l’accès qui est donné aux TIC et sur la manière d’en autoriser ou non l’utilisation.

Les adolescents. Cette classe d’âge est particulièrement sensible, du fait de son rapport particulier aux expériences potentiellement risquées, sans réelle conscience des dangers.

Les parents. Ils sont partagés entre l’envie de voir leur enfant être pleinement intégré par ses pairs et parfois l’impression de non-maîtrise de l’outil TIC.

Victimes, témoins, auteurs

Au centre de l’attention, se trouvent la ou les personnes qui subissent une atteinte à leur intégrité psychique ou physique avec comme vecteur les TIC. Il peut y avoir des victimes à plusieurs degrés. Les témoins d’un passage à l’acte via les TIC peuvent faire partie des victimes. De même, les auteurs peuvent devenir à leur tour des victimes.

Les auteurs sont les personnes qui ont agi concrètement dans la création, la diffusion, le relais d’informations ou de supports inappropriés ou illégaux. Là aussi, les auteurs peuvent être classés selon plusieurs degrés de responsabilité.

Les usages abusifs

Une définition des usages abusifs et/ou excessifs des TIC permet de cibler les actions de prévention. La notion d’addiction n’est pas reconnue dans ce champ.

L’univers des TIC génère de nombreuses expressions:

  • les ados sont addicts à leurs téléphones portables;
  • elle est accro à Instagram ; il se shoote à GTA (Grand Theft Auto);
  • Whats’App est vraiment comme une drogue pour eux;
  • Etc, etc.

Pas d’addiction au sens médical du terme

Utiliser le terme d’addiction à propos des outils et applications numériques n’est pas approprié. Dans le DSM-V, ouvrage américain qui répertorie les troubles psychiques, la notion d’addiction désigne la perte de la possibilité de contrôler son désir (de cigarette, d’alcool, de produits psychotropes ou d’écran), chez l’adulte.

Il n’est pas possible d’envisager le même concept d’addiction à propos d’un enfant ou d’un adolescent. En effet, le système de contrôle des pulsions ne se met en place que vers 22 ou 24 ans.

L’usage abusif ou excessif comme définition moins jugeante

Les professionnels du social parleront plus volontiers d’usage abusif ou excessif des TIC. Cette définition est moins dommageable que l’étiquette d’accro ou d’addict. Coller cette étiquette à un jeune peut lui être plus préjudiciable que le rapport excessif qu’il entretient avec le jeu vidéo lui-même.

L’expression No Life décrit – notamment – des personnes qui jouent de manière excessive aux jeux vidéo. Or passer beaucoup de temps dans des mondes numériques ne signifie pas nécessairement que la personne n’a pas de vie. Cela peut simplement signifier que ses normes et son stade de développement lui imposent de donner une priorité à cette activité-là.

Aux USA, le concept de No Life s’applique dès 40 heures de jeux hebdomadaires. En Europe, le diagnostic est fondé sur le constat d’une baisse significative de la qualité de vie de la personne. Il n’existe pas de consensus scientifique international au sujet de ce phénomène.

Deuxièmement, les usages abusifs ou excessifs des TIC ne sont pas qu’une question de durée ou de temps passé devant l’écran mais aussi, et probablement principalement, une question d’impact sur le quotidien.

Analyse des risques

L’analyse des risques dans l’usage des TIC par des jeunes implique de tenir compte de divers facteurs et signaux.

Les risques majeurs d’un mésusage des TIC peuvent être répertoriés de la façon suivante:

  • isolement social: si un jeune ne veut plus participer à des activités de la vraie vie – sports, musique, etc. – et ne se consacre qu’à sa progression dans un jeu, l’environnement relationnel dont il a besoin sera mis à mal. Le joueur peut avoir l’illusion que les relations numériques remplacent les relations incarnées;
  • pensées obsessionnelles: si un enfant pense en boucle à son jeu, ses capacités de concentration et d’apprentissage seront impactées. Une passion peut laisser de la place à d’autres sujets de préoccupation, tandis qu’une obsession sera génératrice de sentiments de frustration lorsqu’elle ne peut pas être assouvie. La frontière étant mince, c’est souvent l’attention des adultes de référence qui fera la différence;
  • augmentation des comportements agressifs: l’excitation consécutive à une séquence de jeu vidéo ou la frustration après un échec lors d’une phase de jeu, peut laisser place à une certaine agressivité. Elle peut se manifester dans le langage. Cette émotion peut conduire à des gestes violents: jet de la console de jeu, insultes, etc. Un des indicateurs de gravité réside dans la fréquence de ces crises. Cette agressivité n’est pas l’apanage des TIC;
  • temps passé devant les écrans: il peut constituer à lui seul un risque. Un élément permettant de distinguer un usage abusif d’un usage adapté est la diversité des activités. Si un enfant ou un adolescent demeure engagé dans des activités sportives, s’il est capable de lâcher sa console pour passer du temps avec ses amis, s’il n’en vient pas systématiquement au conflit, son usage des TIC n’est pas forcément excessif ou nocif, mais requiert de la part de l’entourage une vigilance accrue.
  • Peur de rater: le Fear of Missing Out (FOMO) s’applique à toutes les déclinaisons d’usages numériques, particulièrement aux réseaux sociaux. Les personnes se sentent obligées de consulter de manière compulsive des informations les concernant ou concernant leur entourage. Elles craignent de laisser passer une information essentielle.
  • Peur de la comparaison: certains utilisateurs se comparent systématiquement aux autres d’un point de vue négatif. Les différences deviennent des lacunes, des manifestations d’une vie ratée et non de simples différences;

 

Les enfants

Les parents font face aux injonctions du marketing et de la mode. Ils doivent se positionner face à des offres fondées par exemple sur la pédagogie active, qui prône la participation de l’enfant à son apprentissage.

Les tablettes tactiles offrent des possibilités dans l’apprentissage de la latéralisation et de la spatialisation pour les tout-petits (de 18 mois à 3 ans). Cette utilisation ne doit pas dépasser 10 minutes par jour. Elle doit avoir lieu avec une application adaptée à l’âge de l’enfant.

La question de l’intégration dans le groupe

Le fait de posséder ou non tel ou tel smartphone, telle console de jeu vidéo, ou d’avoir accès à tel type de contenu peut conditionner l’intégration d’un individu dans un groupe. C’est le cas par exemple dans le milieu scolaire.

A l’école, les TIC et leurs objets jouent des rôles nouveaux et particuliers:

  • ils constituent de nouveaux indicateurs d’intégration au groupe;
  • ils deviennent des facteurs de liens car ils permettent de communiquer;
  • ils définissent un statut, selon la capacité de l’enfant à maîtriser l’outil.

TIC et activités avec enfants à la FASe

Des outils numériques peuvent être utilisés dans le cadre d’activités d’animation socioculturelle avec des enfants. Un projet autour de cette utilisation permettra de respecter les valeurs essentielles de l’animation. Elle visera notamment à:

  • développer le lien et la socialisation dans le groupe, ainsi que le partage des ressources et la lutte contre le consumérisme;
  • favoriser la découverte, l’exploration, la créativité, mais en assurant la sécurité de chaque usager, usagère;
  • respecter les contraintes, les compétences et les intérêts propres à chaque tranche d’âge.

 

Ressources

Pistes permettant de construire une action collective avec des enfants:

https://www.3-6-9-12.org/ : le site développé par Serge Tisseron et son équipe sur les activités adéquates et indiquées en fonction de l’âge des enfants.

http://app-enfant.fr/app-enfant offre une sélection d’Apps pour les petits

http://www.e-media.ch/CMS/default.asp?ID=461: le site romand de l’éducation aux médias rassemble des fiches pédagogiques conçues en fonction de l’âge des enfants.

http://educavox.fr/accueil/breves/11-activites-creatives-d-education-au-numerique-pour-les-enfants-et-adolescents: ce site rassemble 11 idées d’activités créatives permettant l’éducation numérique des enfants et ados.

Les adolescents

Les adolescents font face aux TIC dans une période de mutations psychiques et physiques. Celles-ci se jouent aussi sur aussi sur des écrans.

Les adolescents sont soumis aux mêmes impératifs que les enfants. A savoir la pression sociale exercée par les TIC et l’habileté à s’en servir qui est vu comme un signal d’intégration.

Cette classe d’âge fait face à des dimensions et des contraintes supplémentaires:

  • l’usage des TIC a lieu durant une période de construction complexe de l’identité, où de nouvelles formes de relations, amoureuses notamment, voient le jour;
  • les adolescent-es doivent apprendre à différencier la sphère privée et publique. Cet apprentissage, déjà compliqué dans la vraie vie, peut être rendu encore plus compliqué par l’usage des TIC. Leur nature immédiate, permanente, illimitée, la permanence de l’image et la viralité, couplés à la recherche de la popularité peuvent induire des comportements à risque;
  • les impératifs liés à la construction de l’identité personnelle et l’importance du groupe dans le processus d’appartenance peuvent aussi pousser les ados à prendre des risques dont les conséquences négatives ou positives sont à très long terme, mais sans qu’ils en aient réellement conscience. C’est aussi le cas dans l’usage des TIC.

Activités et TIC avec des ados à la FASe

Des outils numériques peuvent être utilisés dans le cadre d’activités d’animation socioculturelle avec des ados. Un projet autour de cette utilisation permettra de respecter les valeurs essentielles de l’animation. Elle visera notamment à:

  • développer le lien et la socialisation dans le groupe, ainsi que le partage des ressources et la lutte contre le consumérisme;
  • favoriser la découverte, l’exploration, la créativité, mais en assurant la sécurité de chaque usager, usagère;
  • respecter les contraintes, les compétences et les intérêts propres à chaque tranche d’âge.

Ressources:

Pistes permettant de construire une action collective avec des ados:

https://www.3-6-9-12.org/ : le site développé par Serge Tisseron et son équipe sur les activités adéquates et indiquées en fonction de l’âge des enfants.

http://educavox.fr/accueil/breves/11-activites-creatives-d-education-au-numerique-pour-les-enfants-et-adolescents : un site qui rassemble 11 idées d’activités créatives permettant l’éducation numérique des enfants et ados.

http://www.surferprudent.org : site proposé par Action Innocence et visant à faciliter la discussion entre adultes et adolescents autour des pratiques de ces derniers.

http://www.ciao.ch : site proposant aux ados d’aborder leur quotidien au travers de thématiques qui leur sont proches. Les TIC sont bien évidemment présentes.

Travail de mémoire en filière psychomotricité de la HETS de Genève réalisé en collaboration avec l’association Pré-en-bulle (FASe) sur l’impact des jeux vidéo

Les parents

Face aux TIC, les parents peuvent être plongés dans le doute et la crainte d’une perte de maitrise. Expérimenter les TIC constitue une piste de travail.

Nombre de parents sont plongés dans le doute face à l’utilisation des TIC par leurs enfants. Ils éprouvent le besoin de voir leur garçon ou fille être pleinement intégrés. Mais ils font face à différentes peurs ou aprioris:

  • impression de non-maîtrise de l’outil;
  • désintérêt pour les TIC et donc méconnaissance de cet univers;
  • sentiment de perte de maîtrise de toute une partie de la vie affective et sociale de leurs enfants;
  • impression d’être déconnecté, qui peut induire le sentiment qu’il est impossible d’accompagner son enfant dans ce domaine;
  • sentiment d’être dépassé par leurs propres enfants dans la connaissance d’un univers nouveau.

Or les enfants de chacun et chacune sont ou seront à court terme, connectés.

S’intéresser aux TIC: la question de la crainte

Une façon de diminuer l’anxiété qui peut être générée par l’usage des TIC par ses enfants est de s’intéresser au phénomène. On peut notamment:

Questionner les jeune sur son usage des TIC:

En questionnant un adolescent sur ses activités TIC, sur les applications qu’il utilise, sur les avantages et les inconvénients qu’il perçoit, les adultes pourront en savoir plus. C’est également une façon de manifester de l’intérêt pour les activités des jeunes et d’être présent auprès d’eux

Expérimenter soi-même:

En essayant une application soi-même, on peut en découvrir le sens et l’intérêt, ou les éventuels risques. Autre piste: utiliser Internet pour comprendre les TIC et trouver des ressources en cas de problème.

Ressources

www.filtra.info donne des conseils aux parents au sujet de la gestion des TIC avec leurs enfants. Ce site est géré par l’association Action Innocence Suisse.

http://parents3point0.com/ est un site participatif très intéressant et rempli d’idées et de dossiers pertinents.

http://habilomedias.ca/tutoriel/art-etre-parent-ere-numerique est un site canadien très prisé et populaire là-bas.

Les victimes et les témoins

Une utilisation inappropriée des TIC peut toucher des personnes à différents degrés et moments. Une analyse de la place des victimes et témoins est utile pour une action de prévention ou de réduction des risques.

Si une situation d’atteinte à l’intégrité psychique ou physique d’usagers via les TIC est détectée, une analyse de l’impact de la situation passe par l’identification des victimes et des témoins. Attention: dans le cadre de l’animation socioculturelle, il s’agit d’identifier les personnes qui font face aux conséquences de la situation, et non pas d’enquêter ou de se substituer à une éventuelle procédure policière ou juridique.

Il peut y avoir des victimes à plusieurs degrés:

  • La victime directe est concernée au premier chef par la situation. Elle figure par exemple sur une image postée sur un réseau social, ou son nom est cité dans un message injurieux, etc.;
  • La victime secondaire est touchée par la situation mais elle appartient à un second cercle, celui du meilleur-e ami-e, petit-e ami-e, impliqué-e ou cité-e dans un texte, un post;
  • La victime indirecte est atteinte par la situation, en est le témoin, mais sans en faire partie directement. Il peut s’agir d’une personne qui est exposée à la nudité d’un pair, témoin d’un acte de harcèlement, ou qui découvre un post choquant publié sur un réseau social.

Le statut particulier du témoin

Les témoins peuvent être considérés comme des victimes indirectes. C’est le cas pour autant qu’ils n’aient pas pris position, qu’ils aient été involontairement exposés à une information sur un support TIC.

Les témoins peuvent être considérés comme des victimes indirectes. C’est le cas pour autant qu’ils n’aient pas pris position, qu’ils aient été involontairement exposés à une information sur un support TIC.

  • Les témoins directs ont eu accès à l’information ou ont assisté aux actes. Sont assimilés aux témoins directs, ceux, à qui les faits ont été rapportés, communiqués, notamment par voie électronique;
  • Les témoins indirects sont ceux qui évoluent en périphérie des événements et des situations. Ils n’en comprennent pas nécessairement toutes les finesses et les enjeux, mais ils perçoivent un malaise. Ils constatent par exemple la péjoration de l’ambiance ou des relations entre pairs, ou en entendent parler au détour d’une conversation.

Ressources

SALMIVALLI Christina, NIEMINEN Eija (2002), Proactive and reactive aggression among school bullies, victims and bully-victims, Aggressive behavior, 28.

SALMIVALLI Christina (2001), Utiliser la force des groupes de pairs pour prévenir les comportements brutaux, in Bonnes pratiques de résolution non-violente de conflits en milieu scolaire, UNESCO.

Les auteurs

Dans le domaine des TIC, les actes dommageables à autrui impliquent souvent plusieurs personnes avec des degrés d’implication différents.

Les personnes ayant agi concrètement dans la création, la diffusion, le relais d’informations ou de supports originaux ou trafiqués – par exemple des images – via des TIC peuvent être considérés comme des auteurs.

La littérature sur la typologie des auteurs d’actes de harcèlement offre un moyen de distinguer les degrés de gravité avec lesquels les personnes ont agi et leur position.

  • L’auteur-meneur est celui qui va initier, préparer, conduire une situation avec une certaine conscience et une certaine volonté de nuire;
  • L’auteur-renforceur agit par des actes différenciés, mais en lien à ceux du meneur. Il va accentuer, prolonger, amplifier les actes en question;
  • L’auteur-suiveur commet des actes qui sont de moindre importance que ceux du meneur ou du renforceur. Il participe néanmoins activement à la situation et s’en prend, de manière moins directe, à la ou aux victimes.

Dans certaines situations, l’auteur d’un acte de harcèlement peut et doit être considéré comme une victime directe ou secondaire.

Précisons que la prévention dans le domaine des TIC n’a pas pour rôle d’identifier le ou les auteurs d’un acte dommageable à autrui, illégal ou non.

 

Ressources

SALMIVALLI Christina, NIEMINEN Eija (2002), Proactive and reactive aggression among school bullies, victims and bully-victims, Aggressive behavior, 28.

SALMIVALLI Christina (2001), Utiliser la force des groupes de pairs pour prévenir les comportements brutaux, in Bonnes pratiques de résolution non-violente de conflits en milieu scolaire, UNESCO.

Action et analyse

Les actions de prévention dans le domaine des TIC peuvent être entreprises et analysées suivant les 5 niveaux du modèle développé par la fondation. L’animation socioculturelle peut agir au quotidien. Elle peut aussi réduire des risques individuels ou collectifs.

Dans le domaine des TIC, les animateurs et animatrices de la FASe, peuvent agir au quotidien pour promouvoir la santé et le bien être.

Le travail d’animation tient compte des différents niveaux en matière de prévention. Ceux-ci vont de la promotion de la santé à la réduction des risques. Cela peut être le cas sous un angle d’action individuel, collectif ou communautaire.

Une posture professionnelle réfléchie vis-à-vis des TIC fait œuvre de prévention générale. Ce qui correspond à un premier niveau de prévention du modèle développé par la fondation. Elle doit être axée sur l’analyse de la réalité de la situation et sur la nécessité de réduire les risques le cas échéant. Elle s’appuie sur une prise d’information sur cette thématique des nouvelles technologies et sur un travail sur les résistances personnelles. Ce travail est mené à l’instar d’autres thématiques, telles que les violences sexuelles, la radicalisation ou la prise de produits psychotropes, notamment.

Une attitude ouverte et consciente face aux usagers et usagères des centres FASe met en œuvre des valeurs et des principes de base permettant à chacun-e de se protéger et de bénéficier des avantages des TICs, sans devoir en subir les inconvénients.

Le travail sur ces postures implique une logique d’expérimentation et de co-construction des savoirs qui permet aux différents acteurs impliqués dans les terrains de chercher, tester, proposer, évaluer puis modéliser, afin que chacun-e puisse apporter sa pierre à l’édifice.

Promotion générale de la santé et TIC

La prévention générale dans le domaine des TIC s’appuie sur une connaissance de ce domaine. Elle passe par la recherche d’une posture professionnelle claire et éclairée face aux usagers.

Les animateurs et animatrices de la FASe peuvent promouvoir la santé et le bien être dans le domaine des TIC. Ce processus est facilité par:

  • une prise de conscience de l’importance du phénomène et de la place des TIC dans la société;
  • une réflexion des professionnels sur leurs propres pratiques en matière de TIC et sur l’impact de ces outil et médias sur leur travail au quotidien.

Une posture professionnelle étayée, réfléchie et mesurée fait œuvre de prévention auprès des différents publics-cible.

C’est à travers leur attitude au quotidien que les professionnels peuvent transmettre les valeurs et les principes de base permettant à chacun-e de se protéger et de bénéficier des avantages des TICs, sans devoir en subir les inconvénients.

L’effet de l’exemple

Le fait de se questionner sur ses propres usages et d’opter pour une utilisation cohérente et rationnelle des TIC dans son contexte professionnel permet de donner un exemple positif et constructif aux usagers des structures de la FASe. Montrer l’existence d’une réflexion et d’une stratégie pour mieux gérer le flot quotidien d’informations numériques peut permettre une identification des usagers aux modèles que représentent les animateurs et les animatrices.

L’effet de la collaboration

Aborder les TIC de manière collective à l’échelon local et cantonal consolide la prévention de base. Ce travail s’appuie sur la construction de partenariats dans le domaine de la prévention des risques liés aux TIC. Ils reposent sur des contacts avec les écoles, les associations spécialisées, les services d’Etat compétents. L’objectif est de penser la gestion des TIC de façon collective, voire coopérative. Cette posture permet aux professionnels de se sensibiliser aux TIC et de se former à la prévention des risques dans ce domaine en allant chercher les compétences là où elles se trouvent.

L’effet de l’esprit critique

Une approche raisonnée des TIC permet de construire une posture axée sur la réalité de la situation et sur la nécessité de réduire les risques quand ceux-ci se manifestent. Cette démarche permet également de mettre sur pied des actions collectives ou individuelles, adaptées et réalistes. Faire soi-même preuve d’esprit critique et d’ouverture offre aux usagers un modèle de posture critique. C’est une des valeurs de l’animation socioculturelle.

Dialogue et information autour des TIC

Les équipes TSHM et les professionnel-les des centres de la FASe ont un rôle important à jouer au quotidien dans l’éducation des jeunes à une bonne gestion des TIC.

Le niveau 2 du modèle théorique de prévention de la FASe place les équipes TSHM et les professionnels des centres dans une posture de dialogue et d’information sur les TIC.

Les animateurs et animatrices usent de plusieurs outils:

Le lien quotidien avec le public: les travailleurs sociaux de la FASe constituent des sentinelles et des témoins des pratiques à risque. Ils sont des interlocuteurs privilégiés pour évoquer avec les usagers et usagères les inconvénients, mais aussi les avantages des TIC.

Le rôle de modèle: les animateurs et animatrices offrent un cadre de référence pour les jeunes. Leur attitude en lien avec les TIC appartient au modèle qui leur est offert. Elle devrait donc faire l’objet d’une réflexion.

Les compétences spécifiques de l’animation: les professionnel-les de la FASe créent le dialogue à travers des relations de confiance. Ils peuvent constituer une première ligne de prévention. Ils aident les jeunes à prendre conscience de leur usage des TIC et des risques qui y sont liés. Cette posture implique un travail de formation et une appropriation de cette thématique;

Leur réactivité et leur réseau: face à une situation problématique, les animateur-trices peuvent réagir rapidement. Ces généralistes connaissent les relais adaptés pour orienter leurs usagers vers le bon intervenant;

Quelques exemples des gestes ou d’activités à proposer en lien avec les TIC:

  • Organiser une soirée thématique sur les TIC, avec éventuellement l’appui d’un intervenant extérieur;
  • Proposer aux jeunes de participer à des événements en lien avec cette thématique, par exemple à un atelier sur les E-Sports, ou à un festival du film réalisé par smartphone;
  • Mettre à disposition des jeunes du matériel pédagogique, didactique ou de prévention sur les TIC;
  • Monter avec des ados une semaine sans écrans, ou une journée sans smartphone;
  • Etc.

Repérage précoce et personnes vulnérable aux TIC

Les signaux de mise en garde face à un problème lié aux TIC sont souvent multiples. Ils se manifestent chez l’individu ou au sein d’un groupe.

Quand un évènement en lien avec les TIC génère un impact, des signaux peuvent alerter les travailleurs sociaux de l’animation socioculturelle. Ceux-ci peuvent émaner d’individus en situation de vulnérabilité ou de groupes.

Les signaux d’alerte en lien avec une personne

Un indicateur important chez un individu est la modification ou le changement plus ou moins rapide dans ses habitudes et ses pratiques.

Les points d’attention sont notamment les suivants:

  • La personne passe de plus en plus de temps sur l’appareil ou en réclame de plus en plus;
  • Elle néglige d’autres activités appréciées auparavant;
  • En cas d’interdiction ou de sanction, la personne montre des signes d’agitation, d’anxiété ou de colère, ou encore des signes physiques tels que des maux de tête ou de ventre, sans raison précise;
  • La personne tend à utiliser la machine comme échappatoire, par exemple après une dispute.

Des éléments somatiques ou comportementaux peuvent être le signe qu’une personne vit une situation problématique grave. Ces signes sont notamment les suivants: perte ou gain de poids, infections urinaires, troubles du sommeil, agressivité, retrait social, performance scolaire en baisse, symptômes de dépression, fugue, tentative de suicide, abus de drogue ou d’alcool. Ces troubles sont à envisager de manière cumulative et en tant qu’indicateurs ou symptômes. Ils ne signifient pas que la situation possède nécessairement un lien avec les TIC.

Les signaux d’alerte en lien avec un groupe

Attention accrue portée à une machine ou un événement:
Le groupe semble plus excité qu’à son habitude, ses membres se rassemblent autour de l’appareil d’un jeune en particulier, ils se proposent d’échanger ce qu’ils sont en train de visionner.

Changements d’habitudes:
Les jeunes ne font – par exemple – plus usage de leurs appareils de manière ostensible. Ils semblent cacher quelque chose, cherchant à éviter que les adultes présents ne voient ou n’apprennent ce qui les mobilise.

Exclusion manifeste d’un membre du groupe:
Un membre du groupe semble isolé. Il fait l’objet de moqueries directes ou indirectes. La disparition brutale d’un des membres du groupe, sans explication ou sans que le groupe n’en paraisse affecté peut aussi être un indicateur précieux.

Intervention précoce dans le domaine des TIC

L’intervention précoce dans le domaine des TIC est un domaine encore peu développé. Des principes clefs peuvent guider ce type de démarche.

Quelque principes permettent de guider le professionnel qui sera amené à intervenir de façon précoce dans ce domaine.

1. Observer une situation sans agir immédiatement: 

Face à des signaux jugés à risques, un temps pour apprécier et évaluer la situation est utile. Dans certains cas, la priorité peut être de ne pas agir dans l’urgence. Identifier les problèmes, les enjeux, les protagonistes, chercher à mesurer l’ampleur d’une situation facilitera la mise en œuvre de moyens d’intervention.

2. Agir de façon mesurée, en s’appuyant sur le lien social:

Dans le domaine des TIC, il est parfois compliqué de saisir la profondeur et la complexité d’une situation. Privilégier une approche discrète, non intrusive, non jugeante, permettra une prise de contact rassurante avec le ou les usagers.
En proposant de se retrouver IRL – in real life -, dans la vraie vie, pour évoquer un problème, le travailleur social signifiera à son vis-à-vis son ouverture et son attention. La rencontre se déroulera à un moment privilégié. Un soin particulier est accordé au lieu où elle se déroule, dans un environnement protégé.

3. Baser l’accueil sur une posture ouverte:

L’animateur socioculturel et l’animatrice socioculturelle sont des généralistes. Ils sont capables d’orienter et de conduire une personne qui demande de l’aide. Il en va de même dans le domaine des TIC. Le professionnel de dramatise pas et ne banalise pas. Il permet à la personne de prendre conscience des conséquences liées à ses actes. Il la rassure dans ces droits, en lui permettant de choisir parmi les possibilités qui s’offrent à elle.

4. Utiliser dans les TIC toute la gamme des outils de l’animation:

Une intervention précoce auprès d’un individu ou d’un groupe dans le domaine des TIC s’appuie sur toute la gamme des outils de l’animation socioculturelle: suivi socio-éducatif individuel sur le long terme, actions visant à relier les individus, travail de réseau. Ce dernier peut par exemple viser comme objectif de passer de l’intervention précoce à la réduction des risques ou à la promotion de la santé.
Comme ailleurs, une personne qui demande de l’aide à un moment donné aura peut-être besoin, par la suite, de ne plus jamais évoquer cette situation. Celle-ci pourra alors simplement bénéficier de la possibilité d’être que les lieux offrent.

Réduction des risques dans le domaine des TIC

Les animateurs et animatrices de la FASe sont parfois empruntés pour réagir à des évènements qui s’expriment en lien avec des TIC. La loi, et les valeurs de l’animation aident à se situer.

Les scènes suivantes ont été vécues par des travailleurs sociaux de la FASe.

  • Deux jeunes visionnent des images pornographiques sur un smartphone devant une maison de quartier. Une animatrice entrevoit les images sur le portable. Elle décide de ne pas intervenir, ayant entendu que seul un agent assermenté pouvait consulter les données sur un appareil électronique et que les jeunes sont en dehors de la maison de quartier. Elle se demande si elle doit informer les parents des deux jeunes;
  • Un groupe d’adolescent-e-s discute de la vidéo d’une bagarre que l’un d’entre eux a filmée et publiée sur un réseau social. Présent, un animateur évoque l’aspect illégal de la diffusion d’images de violences. Le groupe rétorque que tout le monde le fait, qu’ils étaient plusieurs à filmer, etc. Le professionnel ne sait plus quoi dire;
  • Un animateur a proposé à son équipe de créer une page Facebook pour l’équipe TSHM dont il fait partie. Il a choisi de créer une page personnelle à laquelle plusieurs dizaines de jeunes font une demande d’ajout. Quelques jours plus tard, en parcourant le profil de l’équipe, l’animateur se rend compte qu’un jeune a publié plusieurs vidéos de décapitations, avec des commentaires très virulents, positivant le contenu mis en ligne. Il ne sait quoi faire.

Dans ces situations, les éléments d’analyse sont au moins les suivants:

La loi constitue un premier filtre. Les animateurs et animatrices ne peuvent ni l’ignorer, ni transiger avec elle. Il peut donc s’avérer utile de posséder quelques connaissances de base dans le domaine. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à poser la question à un tiers.

La conscience professionnelle et la nature citoyenne de ce métier imposent aux intervenants de ne pas laisser passer des informations essentielles et importantes pour le bien-être des bénéficiaires. Les valeurs de l’animation impliquent de s’engager face à des situations difficiles.

Ressources

Ce chapitre apporte des indications autour des liens entre TIC et droit. Il donne accès à des structures d’appui et à une bibliographie sélective.

Face à des situations où un mésusage des TIC est soupçonné, l’une des premières balises est constituée par le droit. Un tableau qui répertorie des situations types en lien avec les textes légaux est proposé dans ce chapitre.

Une connaissance de base sur l’univers des TIC peut se construire en recourant à des références de qualité. Ce site en propose une série dans une bibliographie sélective.

Partager les bonnes pratiques

Le site Prévention de la FASe ambitionne aussi de partager des exemples de bonnes pratiques développées par ses équipes. Une page – en construction – fera état d’expériences de prévention réussies au sein de la FASe. Elle intégrera des synthèses issues des centres ou équipes TSHM.

La FASe dispose de ressources en matière de prévention dans le domaine des TIC. Voir la page de contacts.

Les aspects légaux dans l’usage des TIC

La loi prévoit des garde-fous applicables à l’usage des TIC. Une connaissance générale de ces textes permet de baliser la pratique et de réagir face à des abus.

Il n’existe pas à ce jour en Suisse de texte de loi spécifique au domaine numérique, à la différence de nos voisins français. Une règle générale s’applique: ce qui ne se fait pas dans la vraie vie, ne se fait pas dans les mondes numériques.

Les actions suivantes sont notamment prohibées par la loi:

  • la diffamation, la calomnie, l’injure (Code pénal);
  • les atteintes à la sphère privée (Constitution fédérale);
  • l’atteinte illicite à la personnalité (Code civil)
  • le non respect de la protection des données (loi) ;
  • la représentation de la violence (Code pénal)
  • la pornographie (Code pénal) ;
  • la discrimination (Code pénal) ;
  • la violation du droit d’auteur et l’omission de la source (loi) ;
  • etc.

Il est difficile de proposer une typologie complète des situations auxquelles les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux de la FASe peuvent être confrontés. Un tableau non exhaustif ci-dessous met en rapport des actions dans l’univers des TIC avec les articles de lois concernés. Il permet  de se faire une idée des dispositions légales touchées par les dérives liées aux TIC.

Le recours à un professionnel du droit

Plusieurs textes de loi sont concernés. En cas de situation illégale avérée, le recours à un professionnel du droit – juriste ou avocat- peut-être judicieux. D’autant  que la jurisprudence joue un grand rôle en Suisse, ce qui nécessite une connaissance approfondie de ce domaine.

Sachant que de nombreux citoyens vivant en Suisse sont au bénéfice d’une assurance  juridique, cette dernière comprend souvent une ou deux consultations gratuites. Cette ressource n’est pas à négliger lorsque l’on intervient auprès de familles.

Bibliographie sélective

Cette page offre une sélection d’ouvrages en lien avec les TIC pour les publics enfants, adolescents et adultes

Livres:

Pour les enfants

  • « Un élève de trop », Jarman Julia, Hachette jeunesse, 2008
  • « Te laisse pas faire ! Les abus sexuels expliqués aux enfants », Jocelyne Robert, Les Editions de l’Homme, 2005
  • « Violence, NON ! », D.de Saint Mars et Serge Bloch, Astrapi, 2004
  • « Max est racketté » et « Max se fait insulter à la récré », D.de Saint Mars et Serge Bloch, Calligram, 2004
  • « Petites histoires d’Internet…que personne ne voudrait vivre… », Prévention Suisse de la criminalité, 2010
  • « Touche pas à mon corps ! : Comment parler des abus sexuels », Cynthia Geisen, Editions du Signe, 2010
  • « Le jeu vidéo de Ratus », Jeannine et Jean Guion, Hatier Jeunesse, 2012
  • « Accros aux écrans : Un guide pour les parents et un conte illustré pour les enfants », Michaël Larrar, Prisma, 2011
  • « Vinz et Lou sur Internet », Vincent Farges, Dab’s et Jean-Michel Lasausa, M6 Editions, 2008
  • « Le copain de Fred, accro aux jeux vidéo ! », Fanny Joly et Claire Franek,
    Hachette Jeunesse, 2008
  • « Max est fou de jeux vidéo », D.de Saint Mars et Serge Bloch, Max et Lili, Alligram, 2004

Pour les adolescents

  • « Mes parents font des SMS », Alexandre Hattab, J’ai lu, 2013
  • « Geek, la revanche », Nicolas Beaujouan, Robert Laffont, 2013
  • « Internet, mes parents, mes profs et moi : Apprendre à surfer responsable », Christophe Butstraen, De Boeck, 2012
  • « Au secours mes enfants jouent aux jeux vidéo… et mes parents n’y
    comprennent rien », Brochure de prévention, Swiss Gamers Network, 2012
  • « Les statuts facebook que vous n’auriez jamais voulu lire », Frédéric David, Eloïse Fontaine, Diane Larramendy, Interforum, 2011
  • « Gamer! », Geoffroy Marty, Lulu.com, 2011
  • « Blog », Jean-Philippe Blondel, Actes Sud Junior, 2010
  • « Ma vie d’ado: Cahier de travaux pas pratiques », Anne Guillard, Vent d’Ouest, 2010
  • « La cyberintimidation, des conséquences sans fin », Marthe Saint-Laurent, Editions Béliveau, 2012
  • « Facebook : mes amis, mes amours, des emmerdes : la vérité sur les réseaux
    sociaux », Olivier Levard, Delphine Soulas, Ed. Michalon, 2010
  • « Les autres », BD produite par Stop-Suicide, en commande sur leur site :
    http://bd-les-autres.stopsuicide.ch/

Pour les adultes

  • « Les ados dans le cyberespace: prises de risque et cyberviolence », Catherine Blaya, Ed. De Boeck, 2013
  • « Harcèlement entre pairs: agir dans les tranchées de l’école », collectif d’auteurs, IUKB, Institut International des Droits de l’Enfant, 2013
  • « La vie privée, Violences sexuelles envers des enfants et des jeunes en
    Suisse », Conny Schmid, Etude Optimus Study, 2012
  • « La violence dans la classe, expériences et pratiques dans des classes
    difficiles », Eric Debarbieux, Ed. ESF, 1990
  • « Les dix commandements contre la violence à l’école », Eric Debarbieux, Ed. O. Jacob, 2008
  • « Non à la cyberintimidation », Tommy Chagnon, La boîte à livres, 2012
  • « Arrêtons l’intimidation », Michele Elliott, Ed. Chenelière éducation, 2010
  • « Mon enfant dans la jungle des réseaux sociaux », Laurence Bee, Editions
    Tournez la Page, 2012
  • « Guide : La violence dans l’espace virtuel, Ce qu’on en sait, comment la
    prévenir et la traiter », Ed. ça vaut le coup d’agir d’ensemble – Gouvernement du Québec, 2011
  • « Le jeu des trois figures en classes maternelles », Serge Tisseron, Ed. Fabert, 2011
  • « Harcèlement et brimades entre élèves, la face cachée de la violence scolaire », Jean-Pierre Bellon, Bertrand Gardette, Ed. Fabert, 2011
  • « Harcèlement et cyberharcèlement à l’école, une souffrance scolaire 2.0 », Jean-Pierre Bellon, Bertrand Gardette, Ed. ESF, 2013
  • « Enfants et adolescents face au numérique : comment les protéger et les
    éduquer », Jean-Charles Nayebi, Editions Odile Jacob, 2010
  • « Ecole, sexe et vidéo », Hélène Romano, Ed. Dunod, 2014
  • « 3-6-9-12, Apprivoiser les écrans et grandir », Serge TISSERON, Erès, 2013
  • « Accro ! », Dr. Laurent Karila, Annabel Benhaim, Flammarion, 2013
  • « L’enfant et les écrans, un avis de l’Académie des sciences », Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et SergenTisseron, Ed. Le Pommier, 2013
  • « Geek, la revanche », Nicolas Beaujouan, Robert Laffont, 2013
  • « Grandeurs et misères des stars du Net », Capucine Graby et Marc Simoncini, Grasset, 2012
  • « Les réseaux sociaux sont-ils nos amis ? », Eric Delcroix, Serge Proulx et Julie Denouël, Le Muscadier, 2012
  • « Paroles, échanges, conversations et révolution numérique », Elise Chedeville, Christophe Vaillant, Flammarion, 2012
  • « La dépendance aux jeux vidéo », Lucia Romo, Dunod, 2012
  • « L’école, le numérique et la société qui vient » Denis Kambouchner, Philippe Meirieu, Bernard Stiegler, Mille et une nuits, 2012
  • « Facebook et vos enfants », Jacques Henno, Télémaque, 2012
  • « Silicon Valley / Prédateurs Vallée ? », Jacques Henno, Télémaque, 2011
  • « Accros aux écrans : Un guide pour les parents et un conte illustré pour les enfants », Michaël Larrar, Prisma, 2011
  • « Génération Y : Les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion », Monique Dagnaud, Les Presses de Sciences Po, 2011
  • « Anonymous : Pirates informatiques ou altermondialistes numériques ? », Frédéric Bardeau et Nicolas Danet, FYP Editions, 2011
  • « Informatique, libertés, identités », Daniel Kaplan, Editions Fyp, 2010
  • « Un problème de vieux cons ? », Jean-Marc Manach, FYP Editions, 2010
    Source de la bibliographie :
    SG-Consulting / ELIPTIC / 2016.

Structures d’appui et d’information

Cette page offre une liste de structures et de sites susceptibles d’offrir des informations ou un appui en lien avec les TIC

Structures:

Rien ne va plus
Centre genevois de prévention du jeu excessif. Permanence téléphonique et site web sur la problématique de l’addiction aux jeux sur écran.
http://www.carrefouraddictions.ch

Fondation Phénix
La Fondation Phénix reçoit des personnes souffrant d’addiction. Elle propose un traitement médical, un accompagnement psychothérapeutique et un soutien social.
http://www.phenix.ch

Stop Suicide
Cette association est dédiée à la prévention du suicide des jeunes en Romandie. Elle met à disposition de ressources sur divers thèmes liés au suicide et propose des actions de prévention auprès de différentes populations.
http://www.stopsuicide.ch

Direction des systèmes d’information et services écoles-médias (Etat de Genève)
La Direction des systèmes d’information et service écoles-médias (DSI-SEM) conçoit et met en œuvre la politique du Département de l’instruction publique dans le domaine des systèmes d’information, des médias, de l’image et des technologies de l’information et de la communication.
http://www.ge.ch/sem

Prévention suisse de la criminalité
La Prévention suisse de la criminalité travaille à la mise en œuvre de mesures de prévention dans le domaine de la violence des jeunes. Elle met l’accent sur le transfert des connaissances, l’échange des expériences et la formation continue au sein de la police. Ce programme intègre les risques liés à Internet: cyberaddiction, cyberintimidation, abus sexuels, etc.
http://www.skppsc.ch/fr

Juris Conseil Junior
Cette association a pour but de permettre aux jeunes d’accéder au droit et à la justice en leur offrant une permanence juridique téléphonique gratuite. Elle contribue à la promotion des droits de l’enfant grâce à un travail de réseau interdisciplinaire.
http://www.jcj.ch/site/fr

Pro Juventute
La fondation Pro Juventute s’engage pour que les enfants voient leurs besoins comblés et leurs droits respectés. Elle intervient en cas d’urgence, offre des prestations sociales et soutient les enfants dans leur développement personnel.
Ateliers conseils médias et Ligne d’aide 147
http://www.projuventute.ch

Sites spécialisés ou abordant la prévention dans les TIC

Plateforme nationale  de promotion des compétences médiatiques

Ce site publié par l’OFAS (assurances sociales) offre une vue d’ensemble des opportunités et des risques des médias numériques, ainsi que des informations actuelles sur la protection des jeunes face aux médias et sur le programme national « Jeunes et médias ».

 

Programme national de prévention de la violence chez les jeunes

Le site du Programme national suisse de prévention de la violence chez les jeunes propose notamment un guide des bonnes pratiques dans le domaine des TIC.
Il donne accès à un recueil gratuit très complet intitulé : Prévention de la violence, état actuel du savoir sur l’efficacité des approches.

Site de la Santé bernoise sur les risques et dangers du Net.

Site de l’unité de la Police fédérale spécialisée dans les nouvelles technologies

Programme national français de lutte contre le harcèlement scolaire

Filtra.info

Site d’information et de prévention à d’Action Innocence à destination plus particulièrement des parents. Ressources éducatives et techniques face aux usages et mésusages des TIC par les jeunes.

Site de l’ONG Action Innocence:

Le site générique d’Action Innocence donne accès à de très nombreuses ressources. Il ouvre un descriptif d’un programme de prévention généraliste visant à prévenir les risques liés aux TIC et qui est déployé en Suisse
romande.

Surferprudent

Site ludique de prévention des risques liés à Internet à l’attention des adolescent-e-s, de leurs parents et de leur entourage (une initiative d’Action Innocence).

http://www.ciao.ch

Site d’information et de prévention pour les adolescents (santé, relations, travail, argent, etc.), forum et documentations diverses.

http://www.apprivoiserlesecrans.com/ :

Ce site se propose de mettre en avant des projets, réflexions, initiatives, en lien avec notre relation aux écrans. A quel âge commencer à fixer des limites? Et
lesquelles? A quel moment offrir à son enfant sa première console de jeux ? Quand l’autoriser à accéder à Internet ? Le site propose quelques repères.

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